Depuis l’automne 2015, les banques et les institutions financières considèrent les blockchains comme une opportunité pour économiser d’importants frais liés au transfert d’argent.
R3 est à la fois une start-up américaine créée en septembre 2015 et un consortium regroupant neuf banques à son lancement, parmi lesquelles Barclays, Crédit Suisse, Goldman Sachs, JP Morgan (qui a depuis quitté le consortium) ou encore la Royal Bank of Scotland.
Rejointes sans plus attendre par d’autres institutions financières dont la Société Générale, BNP Paribas ou encore Natixis, ce sont aujourd’hui quelque 80 établissements financiers du monde entier qui mènent de concert des travaux portant sur les blockchains.
Il s’agit, non plus de blockchains publiques et ouvertes à tous, mais de blockchains privées, où les nœuds du réseau sont prédéterminés. Si la perspective de réduction des coûts pour le secteur bancaire, jusqu’à 20 milliards de dollars par an, a fait rêver plus d’un directeur d’institution financière, des tensions liées à la gouvernance, la concurrence entre les acteurs et l’absence de résultat immédiatement opérationnel ont déjà provoqué le départ de certains.
D’autres initiatives existent, par exemple celle d’UBS, Deutsche Bank, BNY Mellon et Santander, qui souhaitent lancer l’Utility Settlement Coin en 2018, dont le fonctionnement s’inspirerait de la blockchain Bitcoin. Mais « il s’agit plutôt d’une nouvelle architecture IT permettant de faire de la compensation et du règlement plus rapidement », explique Gonzague Grandval, cofondateur de Paymium.
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