Livre blanc “Blockchain & développement durable” (1/2)

Le point de départ de ce rapport est le suivant : « les blockchains peuvent-elles permettre d’accélérer la réalisation des Objectifs du développement durable, et ce de façon significative et soutenable ? ». Une telle ambition soulève d’innombrables questions. Est-il possible concilier certaines blockchains et la dépense énergétique nécessaire à leur fonctionnement avec les Objectifs de développement durable ? Existe-t-il des blockchains publiques dont la sécurisation des transactions n’a pas le même impact énergétique ? La démultiplication des cas d’usage de « Blockchains for good » résulte-t-elle d’une convergence naturelle entre les principes de transparence, de traçabilité, de collaboration et de décentralisation notamment qui sous-tendent les registres distribués de type blockchain et qui sont implicites aux Objectifs d’un développement durable ?

Il nous est donc apparu important de revenir, dans un premier temps, aux fondamentaux du « Programme de développement durable à l’horizon 2030 » et des 17 Objectifs de développement durable, définis dans le cadre des discussions entre les 193 États membres de l’Organisation des Nations Unies et la société́ civile, puis, dans un second temps, de nous interroger sur les fondamentaux des « blockchains », c’est-à-dire la manière dont elles fonctionnent et leur valeur ajoutée, ainsi que leur articulation et leur adhérence avec le monde réel, notamment à travers l’Internet des objets (IoT).

Cette première édition du livre blanc Blockchains & développement durable a permis d’identifier précisément quelque deux cents projets blockchain – chacun se rattachant à la poursuite d’un ou plusieurs Objectifs de développement durable. Ces projets peuvent être rassemblés en dix grands thèmes – (1) Financement et dons, (2) Environnement, énergie et climat, (3) Alimentation et agriculture, (4) Transport et logistique (5) Genre et sexualité, (6) Gouvernement et services publics, (7) Santé et médecine, (8) Banque et économie, (9) Information, journalisme, éducation et culture, ainsi qu’un thème transverse et central, l’identité numérique (0). Le premier constat qui en résulte tient dans la mesure d’un écart significatif entre les ambitions tout azimut, portées par des initiatives et acteurs très variés, et la réalité d’exécution de ces projets qui se heurtent encore à de nombreuses limites, d’ordre techniques mais aussi juridiques, financières, administratives et sociales.

Nécessairement parcellaire, l’étude à la base de ce premier rapport aura permis de définir les grands principes et l’articulation d’un écosystème de monnaies dites programmables ou encore de crypto-actifs reliant différents protocoles de blockchain à la poursuite des Objectifs de développement durable. L’analyse des nombreux projets, dont certains ont d’ores et déjà dépassé le simple stade de la preuve de concept, permet également de valider la pertinence et l’efficacité des modèles s’appuyant sur une architecture technique qui distribue la confiance entre ses utilisateurs, selon des règles prédéfinies, et une gouvernance sans tête ni centre, augurant de nouvelles interactions sociales.

Extrait de la synthèse du livre blanc :

Livre blanc “Blockchains et développement durable”, publié en partenariat avec l’Institut Louis Bachelier et l’agence Coreum, rédigé par Jacques-André Fines Schlumberger, Patrice Geoffron, Stéphane Voisin, Pierre Champsavoir, avec les contributions de Noémie Dié et Anne-Cécile Ragot.

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